L’expansion des variétés dites tolérantes aux herbicides (VTH) à travers le monde est telle qu’on peut se demander pourquoi les agriculteurs français n’y ont que peu accès. En effet, les VTH sont présentées comme bénéfiques à la fois pour les agriculteurs mais aussi pour l’environnement. Pour les agriculteurs, elles semblent faciliter la gestion de désherbage grâce à une meilleure efficacité agronomique et une adaptation possible du traitement en post levée à la flore adventice présente.
Quant à l’environnement, les molécules utilisées présenteraient un profil éco-toxicologique plus favorable et le nombre de traitements ainsi que la dose épandue seraient réduits. Si ces bénéfices apparaissent au conditionnel, c’est que les principales sources d’informations viennent des firmes qui commercialisent ces variétés (et souvent l’herbicide qui y est associé). On peut donc sérieusement douter de leur impartialité ! De plus, récemment en France, on observe une contestation autour des VTH obtenues par mutagénèse. C’est donc dans ce contexte que les ministères en charge de l’Agriculture et de l’Ecologie ont demandé à l’INRA et au CNRS de travailler sur la question.
Microbiote des semences et protection agroécologique
Temps de lecture 9 minutes Le microbiote des semences un enjeu de protection agroécologique