Fertilisation azotée des cultures de colza : ne négligez pas les apports de Soufre !
Le Cerfrance Mayenne Sarthe a conduit un essai sur l’impact du soufre sur la fertilisation azotée et le rendement en colza. Il en ressort que l’apport de soufre :
- a permis au colza de mieux valoriser les unités d’azote apportées,
- et a maintenu le rendement même avec une baisse de fertilisation de 40 unités d’azote.
Il est judicieux d’intégrer le soufre dans la stratégie de fertilisation des cultures. Car le couple Azote/Soufre permet d’augmenter l’efficacité de l’azote pour une meilleure nutrition. Les apports naturels par redéposition étant moins conséquents qu’avant, le Soufre doit être pris en compte dans les stratégies de fertilisation.
Il permet alors :
- De libérer les éléments minéraux dans les sols bloqués par un excès de calcium. Le soufre acidifie légèrement la rhizosphère et rend disponible d’autres éléments nécessaires à la nutrition de la plante (phosphore, calcium…)
- Une meilleure valorisation de l’azote car c’est un constituant de certains acides aminés soufrés notamment la méthionine, cystine, etc. Il est nécessaire à la constitution de protéines végétales.
Les formes sulfates sont assimilables par la plante, ils intègrent les différentes formes d’engrais : sulfates d’ammoniac, urées soufrées, ammo soufrées… Les apports soufrés peuvent également être apportés dans le cadre d’un équilibrage des cations dans les sols type Kiésérite ou patenkali, ou en soufre élémentaire dans les sols très calcaires qui a une action plus lente que les sulfates.
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