Dynamique des adventices sous l’effet d’itinéraires techniques alternatifs à l’usage de glyphosate en semis direct sous couvert vivant
Bruno CHAUVEL et Stéphane CORDEAU de l‘UMR Agroécologie Dijon – INRAE nous présentent les principaux enseignements des trois campagnes d’expérimentation menées dans le cadre du projet ENGAGED sur la dynamique des adventices dans les systèmes en semis direct sous couvert vivant.
Les stratégies testées
Les différentes stratégies testées étaient donc :
- substituer le glyphosate par un autre gestion chimique,
- réguler mécaniquement le couvert avant semis de la culture,
- augmenter la compétition de la culture par sa densité de semis,
- limiter le recours aux herbicides en culture.
Sur les essais menés (présentation détaillée des essais), des mesures de flore adventice ont alors été réalisées par comptage. L’estimation visuelle a également été utilisée pour évaluer la pression adventices. Elles ont aussi été complétées par des mesures de taux de couverture et de biomasses pour les adventices, couvert et culture. L’objectif était donc d’évaluer le niveau de compétition entre ces trois catégories.
Les principaux résultats
Les principaux résultats sont donc :
- quand on ne fait que retirer le glyphosate, la première adventice qui vient concurrencer le blé, c’est le trèfle qui est installé. Même si le trèfle est une légumineuse et qu’il ne rentre pas en concurrence pour l’azote, pour la lumière c’est différent.
- la substitution chimique du glyphosate par d’autres herbicides utilisés plus tardivement n’a pas permis une bonne régulation du trèfle. La conséquence est l’apparition d’une compétition entre trèfle et blé impactant le rendement. La conséquence est identique lorsque cette substitution est associée à un broyage du couvert avant semis du blé
- une densité de semis du blé plus forte à 600 grains/m² permet un niveau de couverture du blé similaire entre les modalités avec ou sans glyphosate. La perte de rendement du blé est ainsi limitée. Mais il n’y a pas d’action sur la densité d’adventices. Cette dernière reste toutefois à un niveau trop élevé pour être acceptable par les agriculteurs.
Le projet Casdar ENGAGED est un projet multipartenariat avec :
- ARAD² – Cerfrance Normandie Maine,
- INRAE,
- Fédération des CUMA Normandie Ouest,
- Institut Polytechnique UniLaSalle.
Vous pouvez également retrouver toutes nos publications en lien sur le projet CASDAR ENGAGED sur notre site internet.
