Le projet MUSCARI : des bandes fleuries pour favoriser la biodiversité fonctionnelle
Le projet MUSCARI (2015-2018) a porté spécifiquement sur l’intérêt des bandes fleuries pour les auxiliaires de culture. Dans la recherche d’alternatives à l’usage des produits phytosanitaires, une des voies explorées est le développement de la lutte biologique. Les auxiliaires de culture présents dans les territoires permettent la lutte biologique. Toutefois, avec la simplification des paysages agricoles, pour espérer bénéficier de ce service, il faut retravailler des sujets tels que les aménagements paysagers.
Le but du projet MUSCARI était de proposer des mélanges adaptés aux conditions de culture. Dans un premier, la recherche est menée sur l’optimisation du choix botanique dans les mélanges fleuris proposés sur le marché. Puis, il a fallu évaluer leurs services rendus aux cultures. Des expérimentations ont été réalisées en 2016 et 2017. De plus, elles ont abouti à des documents d’aide à la décision à destination des agriculteurs et conseillers.
Les bandes fleuries
Bénéficier de la lutte biologique par les auxiliaires de culture présents dans les champs nécessite un paysage agricole permettant de leur offrir :
- des abris y compris en hiver,
- de la nourriture par la présence de proies.
Les paysages agricoles en open field, avec pas ou peu de haies, et des parcelles souvent de trop grande taille. Elles limitent donc fortement ce service de régulation biologique. Les bandes enherbées et fleuries peuvent alors constituer un habitat favorable. Elles peuvent permettre le développement et le maintien d’organismes utiles. C’est le cas notamment des arthropodes auxiliaires du sol, comme les carabes ou les staphylins. Il est donc difficile de définir les critères les plus favorables pour l’implantation de ces bandes. Ces critères dépendent du tryptique « région-plante-bioagresseur » qui peut de plus évoluer dans le temps.
Le projet MUSCARI
Le projet Casdar MUSCARI signifie : Mélanges Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires pour favoriser une Réduction des Intrants. Ce projet s’est tenu de 2015 à 2018. Il avait alors pour objectif d’encourager les agriculteurs à mieux utiliser les services rendus par la biodiversité fonctionnelle en vue de réduire les insecticides en :
- proposant des outils pour l’évaluer l’intérêt de leurs bandes fleuries,
- de mettre à disposition des mélanges fleuris efficients,
- diffuser des informations sur la lutte biologique par conservation.
Grâce à deux années d’expérimentation, sur neuf sites expérimentaux répartis dans une bonne partie de la France, ce projet a permis de sélectionner une composition optimale de mélanges ensuite adaptée plus localement par des semenciers. S’il a également proposé un guide de mise en place et d’entretien de ces bandes, ce projet n’a cependant pas réussi à évaluer le niveau de service réellement rendu par cette biodiversité en présence de ces bandes.