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Fertilisation phosphatée

Temps de lecture : 2 minutes

Vers un raisonnement innovant de la fertilisation phosphatée !

La fertilisation phosphatée doit être raisonnée afin de préserver les ressources minières et d’éviter les problèmes environnementaux. Le phosphore est un élément essentiel pour les cultures. En effet, il ne représente que 0,4 % de la matière sèche. Mais il joue un rôle déterminant pour la croissance des plantes, en particulier du système racinaire. Or il reste encore limitant dans de nombreux sols dans le monde, mais également en France. Par ailleurs, bien que les stocks de phosphates miniers durent encore jusqu’en 2090, le pic de production devrait être atteint vers 2040. Ce n’est donc pas une ressource inépuisable : il faut l’employer avec sagesse. 

Actuellement, en France, le raisonnement de la fertilisation phosphatée repose sur la couverture des besoins en phosphore des plantes, tout en évitant les pertes dans l’environnement (risque d’eutrophisation notamment) et l’utilisation non justifiée économiquement des intrants.

La fertilisation du phosphore

Le raisonnement de la fertilisation du phosphore au plus juste permettrait de préserver les ressources minières et d’éviter les problèmes environnementaux liés au phosphore. Le raisonnement actuel repose sur le dosage de la teneur en P disponible par extraction chimique et sur l’utilisation de grilles COMIFER. En raison des incertitudes méthodologiques, les doses calculées restent sécuritaires et une marge de progrès est encore possible. Un projet CASDAR a été mené sur ce thème. L’objectif était de valider la pertinence de nouveaux indicateurs de la biodisponibilité du phosphore, notamment en situations contrastées. Les résultats sont prometteurs. Mais, il reste encore des essais à mener pour les valider complètement. En parallèle, les chercheurs ont travaillé sur un modèle dynamique pour calculer les doses de fertilisation phosphatée qui doit permettre de s’affranchir de l’effet type de sol.

Pour que ce raisonnement passe à la pratique, il y a plusieurs obstacles à lever :

  • compléter les références expérimentales.
  • réalisation de l’analyse Cp en laboratoire. Actuellement, non réalisée pour des questions d’automatisation et donc de coûts.
  • le recours aux isotopes est actuellement nécessaire pour faire tourner ce modèle notamment pour estimer le pouvoir fixateur du sol.

Il faudrait trouver des caractéristiques du sol qui permettent de s’en affranchir. Le COMIFER devra encore travailler sur le sujet afin d’adapter leurs outils pour un raisonnement plus efficace de la fertilisation phosphatée.

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